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April 2023 Problem of the Canadian Journal of Well being Historical past

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April 2023 Problem of the Canadian Journal of Well being Historical past

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Quite a few articles within the April 2023 challenge of the Canadian Journal of Well being Historical past will curiosity AHP readers. Full titles, authors, and abstracts observe beneath.

“The Styles of Psychedelic Experience in Sixties Canada: The Psychiatrists behind the Habit Analysis Basis’s Research of LSD Remedy,” Andrew Jones. Summary:

In 1962, Ontario’s Habit Analysis Basis launched the primary double-blind randomized managed trial of LSD remedy as a remedy for alcoholism. The research, which discovered that LSD was not efficient, was closely criticized by different therapists working with the drug. These critics argued that the Toronto researchers who carried out the research had been biased towards LSD and used an anti-therapeutic methodology that was destined to provide destructive outcomes. As an alternative of making a cushty and supportive setting, they harassed, the Toronto group restrained sufferers to a mattress in a hospital ward, used an unusually massive dose of LSD, and hardly supplied any cautious therapeutic assist. Some even in contrast this methodology to a “type of torture.” Historians have paid little consideration to the research, mentioning it solely for instance of flawed or naïve LSD remedy that contrasted with the extra superior “psychedelic” strategy developed in Saskatchewan. On this paper, I take a better have a look at the Toronto psychiatrists who carried out the research and created the distinctive methodology that was employed. I present that they had been truly fairly enthusiastic about LSD and had been extra refined of their strategy to its use than has been appreciated by historians and critics. In some ways, they’d their very own model of LSD experience that differed from that of the Saskatchewan group. A number of the issues with the ARF research, then, didn’t stem from destructive bias or an absence of competency, however as an alternative resulted from the awkward relationship between LSD remedy and managed trials.

En 1962, la Fondation pour la recherche sur la toxicomanie de l’Ontario lançait son premier check aléatoire et contrôlé en double aveugle de thérapie par le LSD pour traiter l’alcoolisme. L’étude, qui concluait que le LSD n’était pas efficace, a fait l’objet de critiques sévères de la half d’autres thérapeutes qui utilisaient cette drogue. Ces thérapeutes soutenaient que le groupe de recherche torontois avait un parti pris défavorable au LSD et avait employé des méthodes antithérapeutiques dans le however de produire des résultats négatifs. Ainsi, selon eux, au lieu de créer un environnement offrant un réel soutien, le groupe de Toronto attachait les sufferers à leur lit d’hôpital, employait des doses inhabituellement élevées de LSD et ne fournissait à peu près aucun soutien thérapeutique. La méthode a même été comparée à « une forme de torture ». Les historiennes et les historiens ont accordé peu d’consideration à l’étude, sauf pour la citer comme exemple déficient ou naïf de thérapie par le LSD, en l’opposant à l’approche « psychédélique » plus avancée mise au level en Saskatchewan. Dans cet article, je m’intéresse aux psychiatres qui ont mené l’étude de Toronto et conçu la méthode originale employée à la Fondation. Je montre que l’utilization du LSD suscitait beaucoup d’enthousiasme dans le groupe et que son utilisation de cette drogue était plus complexe que l’ont reconnu jusqu’ici l’histoire et la critique. À plusieurs égards, le groupe de Toronto disposait de sa propre experience en matière de LSD, différente de celle de ses collègues de la Saskatchewan. J’en conclus qu’une partie des problèmes attribués à l’étude conduite par la Fondation ne provient pas d’un préjugé défavorable ou d’un manque de compétence, mais plutôt des liens complexes entre la thérapie par le LSD et les essais cliniques.

“Confinia Psychiatrica: Affected person Artwork and the Prognosis of Psychological Sickness,” Jacalyn Duffin and Lynda Mikelova. Summary:

In 1950 in Paris, the inaugural World Convention on Psychiatry hosted an exhibit of paintings by sufferers, together with 150 works from 22 sufferers of Montreal’s Dr. Ewen Cameron. This occasion marked the inception of a vigorous however short-lived motion within the historical past of psychiatry and its relationship to artwork – not as remedy however as a software for analysis. Two theses elevated the subject to the realm of great analysis; their authors grew to become leaders within the discipline: Robert Volmat (1953) and Irene Jakab (1956).

Figuring out roots within the earlier works of Ambroise Tardieu and Hans Prinzhorn and with connections to the Artwork Brut motion of artist Jean Dubuffet, a gaggle of adherents shaped the Société Worldwide de la Psychopathologie de l’Expression (SIPE) in Verona, Italy, in 1959. Members sought to launch the hidden diagnostic potential of affected person artwork by analysis on symbols, color, construction, and content material, deriving codes that may level to particular epistemic classes of evolving psychiatric nosology. Nationwide societies additionally arose in lots of international locations. The associated journal Confinia Psychiatrica (Borderland of Psychiatry) ran from 1958 to 1980.

If affected person artwork may very well be diagnostic, modifications in it may very well be used to evaluate therapeutic progress. Maybe because of this, the pharmaceutical firm Sandoz took a selected curiosity in SIPE, publishing, small collections of affected person artwork of assorted diagnostic classes and scholarly evaluation for distribution to practitioners. We argue that this publishing train was a type of company promoting – enticing, informative, avant-garde.

This paper traces the historical past of Confinia and SIPE by the publications and conferences, exhibiting how the try to make use of artwork for “analysis” advanced into the extra sturdy means of artwork as remedy.

En 1950, à Paris, le premier Congrès mondial de psychiatrie accueillait une exposition consacrée à des œuvres d’artwork produites par des affected person·es, notamment 150 œuvres de 22 des affected person·es d’un médecin montréalais, le Dr Ewen Cameron. L’évènement marqua la naissance d’un mouvement qui fut bref, quoique vigoureux, dans l’histoire de la psychiatrie et de sa relation à l’artwork entendu non pas comme une thérapie, mais comme un outil de diagnostic. Deux thèses élevèrent ensuite le sujet au rang des recherches sérieuses ; l’auteur de la première, Robert Volmat (1953), et l’autrice de la seconde, Irene Jakab (1956), allaient éventuellement figurer parmi les personnalités les plus en vue de ce domaine.

Se reconnaissant des affinités avec les travaux antérieurs d’Ambroise Tardieu et de Hans Prinzhorn, et cultivant des liens avec le mouvement de l’artwork brut représenté par Jean Dubuffet, un groupe d’adeptes fonda la Société internationale de la psychopathologie de l’expression (SIPE), à Vérone, en Italie, en 1959. Par leurs recherches sur les symboles, les couleurs, la construction et le contenu des œuvres de affected person·es, ses membres cherchaient à libérer le potentiel diagnostique caché de ces œuvres en extrayant des codes censés indiquer des catégories épistémiques précises de la nosologie psychiatrique alors en pleine évolution. Des sociétés nationales furent aussi fondées dans de nombreux pays. Une revue associée à ces travaux, Confinia Psychiatrica (Les Confins de la psychiatrie), fut publiée de 1958 à 1980.

Si les œuvres de affected person·es pouvaient servir au diagnostic, leur évolution devait logiquement permettre d’évaluer les progrès d’une thérapie. C’est pour cette raison, peut-être, que la compagnie pharmaceutique Sandoz s’intéressa de près à la SIPE, publiant de petites collections d’œuvres de affected person·es related de catégories de diagnostic variées, accompagnées d’analyses savantes, afin de les distribuer aux praticien·nes. Nous soutenons que cet exercice de publication était en fait une sorte de publicité d’affaires – séduisante, informative, d’avant-garde.

Dans cet article qui remonte, à travers publications et colloques, le cours de l’histoire de Confinia et de la SIPE, nous montrons que la tentative d’employer l’artwork comme un outil de diagnostic a évolué, jusqu’à devenir cette approche plus pérenne qui consiste à considérer l’artwork comme une forme de thérapie.

“Making Sense of “Madness”: Legislation, Psychiatry, and the Royal Fee on the Legislation of Madness as a Defence in Felony Circumstances,” Eli Remington. Summary:

In 1954, the Canadian authorities established the Royal Fee on the Legislation of Madness as a Defence in Felony Circumstances. Whereas its remaining report had little impression on the time, the creation of the fee factors to the emergence of madness as a newly advanced downside throughout the context of postwar Canada. Spurred on by the rising psychiatric career and the destabilization of capital punishment as a viable sentence, the fee shortly realized that the constructing blocks of its resolution – authorized and psychiatric experience – had been largely incompatible. This text explores the fee’s problematization of madness, which, removed from offering options, highlighted the difficulties surrounding the mixing of each psychiatric and authorized knowledges of the day. The fee performed an essential function in upholding the established order, and it offers an early instance of the stasis that may characterize this space of the regulation till the early Nineteen Nineties.

En 1954, le gouvernement du Canada mettait sur pied la Fee royale chargée d’étudier la défense d’aliénation mentale en matière criminelle. Même si son rapport eut peu de répercussions à l’époque, la création de la Fee suggère que le problème de l’aliénation mentale avait acquis une complexité nouvelle dans le contexte de l’après-guerre au Canada. La Fee, aiguillonnée par la career psychiatrique en enlargement et la remise en trigger de la peine capitale comme sentence acceptable, a vite réalisé que les éléments de base de la resolution à ce problème – les expertises juridique et psychiatrique – étaient en grande partie incompatibles. Cet article s’intéresse à la manière dont la Fee problématise l’aliénation mentale : loin de fournir des options, elle fait plutôt ressortir la difficuté d’arrimer les savoirs psychiatriques et juridiques de l’époque. La Fee a joué un rôle essential dans le maintien du statut quo, et constitue un exemple précoce de l’immobilisme qui allait caractériser ce domaine du droit jusqu’au début des années 1990.

“Scénariser l’expérience infirmière en contexte de déshospitalisation psychiatrique : nord de l’Ontario, 1965-2015,” Marie LeBel. Summary:

À partir d’une base de données sociohistoriques constituée d’entretiens semi-directifs avec des infirmières de la grande région du nord-est ontarien, nous explorons une nouvelle manière de présenter les résultats d’une recherche en histoire des soins et companies de santé mentale en les scénarisant. Les témoins, des infirmières qui ont pratiqué en contexte régional nord-ontarien entre 1965 et 2015 auprès de sufferers aux prises avec des troubles de santé mentale graves (TSMG), font half des défis qu’a pu présenter pour elles de dispenser des soins psychiatriques selon les moments de cette période durant lesquels elles exerçaient. De leurs témoignages, nous avons extrait et construit un récit scénarisé.

Based mostly on a socio-historical database consisting of semi-directional interviews with nurses from the Northeastern Ontario area and utilizing narrative strategy, this paper exploring a brand new strategy to current the outcomes of analysis within the historical past of psychological well being care and companies. The witnesses, nurses who practiced in a northern Ontario regional setting between 1965 and 2015 with sufferers with extreme psychological well being problems (SMHD), describe the challenges they might have confronted in offering psychiatric care at totally different occasions of this lengthy time frame throughout their apply. From the info we drew (extract) and construct a story fictional situation.

““If Ever a Wreck Got here Again from Abroad She Was One”: The Remedy and Pensioning of Psychologically Traumatized Nursing Sisters after the First World Battle,” Lyndsay Rosenthal. Summary:

In the course of the First World Battle, 2845 ladies served as nursing sisters with the Canadian Expeditionary Pressure. After the battle, some ladies developed nervous and psychological situations that they mentioned had been attributable to their wartime service and utilized for army pensions and remedy. So how had been these ladies handled by medical doctors and pension boards? Males who suffered from psychological trauma had been regularly labelled as “cowards” or “malingerers.” Lots of the signs sometimes related to nervous circumstances, akin to hysteria, had been seen as inherently female on the time however we all know little about how this criterion was utilized to feminine veterans. 100 forty-three nursing sisters who utilized for pensions reported that they suffered from psychological and nervous sicknesses. An examination of veteran pension recordsdata means that psychologically traumatized ladies had been additionally judged primarily based on gendered stereotypes and encountered related limitations to male veterans in attempting to show that their situations had been attributable to their service. These findings reveal the distinctive challenges and trauma ladies confronted lengthy after the battle had ended.

Pendant la Première Guerre mondiale, 2 845 femmes ont servi comme infirmières militaires au sein du Corps expéditionnaire canadien. Après la guerre, certaines ont développé des troubles nerveux et mentaux qui, selon elles, étaient causés par leur service en temps de guerre et ont demandé des pensions et des traitements militaires. Alors, remark ces femmes étaient-elles traitées par les médecins et les gestionnaires des fonds de pension? Les hommes qui souffraient de traumatismes psychologiques étaient souvent qualifiés de «lâches» ou de «simulateurs». Bon nombre des symptômes généralement associés aux cas nerveux, tels que l’hystérie, étaient considérés comme intrinsèquement féminins à l’époque, mais nous savons peu de choses sur la manière dont ce critère a été appliqué aux femmes vétérans. Cent quarante-trois infirmières qui ont demandé une pension ont déclaré souffrir de maladies mentales et nerveuses. L’examen des dossiers de pension des anciens combattants suggère que les femmes psychologiquement traumatisées ont également été jugées sur la base de stéréotypes sexistes et ont rencontré des obstacles similaires à ceux des vétérans masculins en essayant de prouver que leurs problèmes de santé étaient attribuables à leur service. Ces résultats révèlent les défis et traumatismes uniques auxquels les femmes ont été confrontées longtemps après la fin de la guerre.

“In Charcot’s Shadow: On the Attract of “Nice Males” and the Privileging of Epistemology within the Historical past of Science and Drugs,” Courtney E. Thompson. Summary:

This text explores the attract of “nice males” in medical historical past by a comparative account of the work and lives of Jean-Martin Charcot and his scholar and collaborator, Désiré-Magloire Bourneville, in late nineteenth-century France. Whereas historians of science and drugs have self-consciously rejected Whiggish and hagiographic “nice man” historical past, the fixity of sure historic actors inside our social and cultural histories reveals the continued maintain of those figures and what they stand for throughout the grand narrative. The privileging of institutional and mental contributions has been perpetuated in such a means that bottom-up experiences and contributions in realms akin to public well being have been uncared for. I argue that the continued prominence of sure historic medical figures, like Charcot, over forgotten contemporaries, like Bourneville, is consultant of the best way that historians of science and drugs have implicitly privileged mental contributions over social, political, or structural contributions.

Cet article discover l’attrait pour les « grands hommes » dans l’histoire de la médecine, en comparant la vie et l’œuvre de Jean-Martin Charcot et de son élève et collaborateur, Désiré-Magloire Bourneville, dans la France de la fin du XIXe siècle. Bien que le milieu de l’histoire des sciences et de la médecine ait plus ou moins rejeté les approches historiques fondées sur le whiggisme et l’hagiographie des « grands hommes », la permanence de certains acteurs historiques dans notre histoire sociale et culturelle révèle l’emprise que ces figures conservent sur les grands récits et le rôle qu’elles continuent d’y jouer. Le privilège accordé aux contributions institutionnelles et intellectuelles s’est perpétué, de telle sorte que les expériences et les apports provenant de la base dans des domaines comme la santé publique sont demeurés dans l’ombre. Je soutiens ici que l’consideration reçue sans cesse par certains personnages de l’histoire de la médecine, tel Charcot, au détriment de leurs contemporains ayant sombré dans l’oubli, tel Bourneville, est représentative de la manière dont les historiens et les historiennes des sciences et de la médecine privilégient toujours, implicitement, les contributions intellectuelles plutôt que les contributions sociales, politiques ou structurelles.

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